Friday6
09.08.2014 13:40:40
Mui Ne est et restera MAGIQUE! Qu'on aime ou moins parce que la présence énorme de russes, parce que l'accès au spot est légiféré par les écoles, très nombreuses, qui sont attenantes aux hôtels, aux vietnamiens qui possèdent une culture différente...mais on est là pour espérer une chose: qu'éole souffle!!
Généralement,... le vent souffle régulièrement toute l'année, avec une dominante de nord pendant l'hiver et un thermique de sud pendant l'été.
Dès octobre, les premières prémisses du vent venant de la pointe du village de Mui Ne se font sentir: la saison hivernale débute! Soufflant timidement de force 4 à 5, le plan d'eau reste relativement propre malgré un beach break qui va être persistant. Et plus on avance dans les mois, plus le plan d'eau sera difficile d'accès, à cause des vagues puissantes qui se cassent sur le bord.
Janvier, les nombreux moniteurs portent souvent des shortys, car ce vent du nord peut se montrer assez frais. Certainement aussi, parce que ces professionnels restent 4 à 5 heures dans l'eau à donner des cours. Et dès mi février, on ne voit plus que des boardshorts partout!
Il arrivent que dans la baie, le vent monte jusqu'à 35 nœuds, voir plus. Et souvent dans ce cas, le vent souffle off shore toute la matinée.
De décembre jusqu'à février, la station balnéaire fait son plein de remplissage: que ce soit chambre dans une guesthouse ou "motobike", la location devient un jeu de surenchère mené d'une poignée ferme par les vietnamiens.
Le nouvel an vietnamien reste une attraction inévitable avec une surpopulation dans la baie de Mui Ne et...ses bouchons sur la principale et unique route de circulation!
Doucement, le spot de la baie se dépeuple de occupants-kiteurs. Et pourtant, éole est toujours présent. En même temps, la température devient de plus en plus chaude, prévoyant l'arrivée de l'été.
Mai-juin, ça souffle de façon sporadique, à force 4. La mer est moins agitée.
Et lorsque, le vent se lève du sud, malgré une force ne dépassant rarement les 20 nœuds, un beach break se forme.
L'été s'avère être aussi la saison de surf à Mui Né. Les beach-boys et les touristes arrivent à surfer un bon 2 m au mois d'août.
Septembre est généralement le mois de la pluie.
Pour les waves-raiders, il existe Malibu, la baie située nord de Mui Né, à 20 mn en motobike. L'orientation est souvent aide-on et la hauteur des vagues culmine à 2/3 m.
C'est aussi un spot de surf pendant l'intersaison.
Autre spot de surf, est celui de la jetée, le Sealink. Depuis la construction de cette digue, une vague se forme et arrive à bien dérouler dans cette petite baie, fréquentée par beaucoup de touristes vietnamiens qui viennent s'y baigner.
Pour les adeptes du wakestyle, un spot de flat se trouve au port de Phan Thiet, ville située au sud de Mui né.
Beaucoup de download-wind se font au départ des écoles et se terminent sur la plage principale de Phan Thiet (retour en taxi).
Le coût de la vie reste relativement peu élevé. Un dîner vietnamien peut coûter la bagatelle de 2€. Boire un verre dans les bars du moment se paye 3€.
Bien sur, on trouve quelques endroits touristiques à voir, et même deux golfs clubs. Sans compter le coucher de soleil visible depuis les hauteurs du village de Mui Né.
Tout ceci se mérite: un vol Paris-Ho Chi Minh Ville dure 12h, plus le trajet en bus pour Mui Né, plus de 5h.
windy
17.12.2013 22:05:09
Quoi ? 1 350 000 ! Ouah, j’ai gagné au Loto ? Non, en réalité je viens de changer 50 euros à mon arrivée à l’aéroport de Hô-Chi-Minh City et me voici désormais pété de tunes avec mes 1 350 000 Dongs Vietnamiens. On a beau s’y attendre, ça fait... quand même un choc !
En plus, un chauffeur m’attends avec une pancarte à mon nom à la sortie. (C’est décidé, dès mon retour, je joue à l’Euromillions, on ne sait jamais…)
Après 5 heures de voiture, me voilà arrivé à Mui Ne, l’un des spots de kite de la mer de Chine où les kitesurfers du monde entier (et en particulier les Ruskoffs) viennent rider.
Ici ça souffle plutôt fort…mais on ne peut pas gagner à tous les coups, et force est de reconnaître que les conditions n’ont pas été toujours au rendez-vous pendant le séjour.
Cependant certaines sessions resteront dans ma mémoire. Tout d’abord, le club d’où je décollais avait perdu sa plage : la montée des eaux n’est pas un mythe. Du coup, je dépliais mes 25 mètres de lignes au milieu du restaurant attenant ! Je ne vous décris même pas le décollage mais ça défiait toutes les règles de sécurité…
Ensuite, lors d’une session, le zef est monté progressivement et j’aurais du me douter en croisant Big Mike (1m90, 90 kg) avec une aile de 9 m2 que j’étais légèrement surtoilé avec ma 12m2 et mes 65 kg tous mouillés... Seulement là-bas, le business du kite fonctionne à plein régime : pas moins de 15 écoles sur la plage de 2km. Alors pas évident de se frayer un chemin jusqu’à la plage au milieu de tous les débutants (surtout quand on fait le pois sauteur…). De surcroît, si tu ne fais pas parti du club, tout le monde regarde ailleurs…Heureusement, après avoir bien visé et posé en catastrophe mon kite sur la tête d’un Ruskoff, ça a finit par réagir et j’ai pu enfin me poser au calme…
L’avantage là-bas, c’est qu’après l’effort, le réconfort est top et pas cher. Pour la modique somme de 10 euros, une vietnamienne s’occupera de votre petit corps tout fourbu en vous prodiguant un massage avec ses petits agiles. Mais là attention, les masseuses sont de qualités inégales : ça va du démontage en règle avec craquement de tous les os par « Pouces d’acier » aux massages plus doux et relaxant.
Autour de Mui Ne, deux trois sites à visiter les jours de pétole dont les dunes de sable (ça rappelle la dune du Pyla) ou les sites de production de Nuoc mam, la sauce des restos asiatiques. C’est le résultat d’un pressage et filtrage d’une saumure (15 kg de sel pour 100 kg d'anchois) macérée durant 12 mois dans des jarres au soleil. Et là, ça cocotte sévère !!! Je pense que dans la liste des métiers pénibles, ça doit arriver juste derrière mineur de fonds.
Mais le truc le plus extraordinaire et certainement dangereux que j’ai fait, c’est certainement d’avoir pris un pousse-pousse dans Hô-Chi Minh (l’ancienne Saïgon) avec Mister Huon. Il faut savoir que 5 millions de motocycles roulent dans cette ville de façon anarchique, comme les voitures du reste. Et Mister Huon, lui ça ne lui fait pas peur, pas plus que de se prendre une rue en contre-sens sur 100 mètres au milieu d’un concert de klaxons !!! Moi j’étais au 1er rang et je peux vous dire que c’est flippant.
Avant de terminer ce séjour, j’ai visité le delta du Mekong pendant 3 jours avec ses marchés flottants, ses pêcheurs, ses cultivateurs et ses petits artisans. A force de remonter le Mekong, je me suis retrouvé à la frontière du Cambodge. Le delta est la mère nourricière du Vietnam : utilisé pour la pêche, la pisciculture, l’irrigation des rizières, des vergers et des pépinières. Ici tout pousse, tout se mange et tout se vénère dans les temples et pagodes. Et il faut savoir que ce pays revient de loin : après les combats de la 2nde guerre mondiale, les Vietnamiens se sont battus pour leur indépendance (contre la France), ensuite les Américains ont pris le relais pour endiguer le communisme. Durant cette période, ce pays a reçu 3 à 4 fois le tonnage lâché pendant la seconde guerre mondiale, et à cela il faut ajouter 60 millions de litres de produits chimiques, défoliants, napalm... Puis les cocos ont purgé le pays, ce qui a provoqué l’exode des Boat People. Bref, tel le Phoenix, cette nation renait de ces cendres et tout le monde s’affaire partout comme dans une fourmilière.
Capables du plus grand raffinement pour la cuisine, les jardins ou le travail du bois, les Vietnamiens se préoccupent malheureusement trop peu de l’environnement. Cela viendra sans doute avec l’élévation de leur niveau de vie…
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